L'IA dans l'open space en Corée du Sud : ami ou rival ?
En Corée du Sud, l'intelligence artificielle s'est discrètement installée dans le quotidien professionnel. Loin de la science-fiction, elle est déjà l'alliée de plus de 70 % des employés, transformant tâches et productivité dans ce pays à la pointe de la technologie.
Vous aussi, vous avez l'impression que l'intelligence artificielle (IA) est partout, sauf peut-être dans votre machine à café (et encore, ça ne saurait tarder) ? Eh bien, si l'on regarde du côté de la Corée du Sud, cette impression se confirme massivement ! Une étude récente menée par la société coréenne Elimnet Now and Survey, et relayée par le site AITimes, révèle un chiffre qui donne le tournis : là-bas, pas moins de 71,3 % des employés utilisent déjà des plateformes d'IA dans leur travail. Oui, vous avez bien lu. L'IA n'est plus un fantasme de geek, mais un outil bien réel qui redessine les journées de labeur des professionnels sud-coréens. Alors, simple gadget localisé ou prémisse d'une révolution globale ? Accrochez-vous, on décortique ce qui se passe au pays du Matin calme.
L'IA, comment ça marche au bureau en Corée ?
Imaginez l'IA comme un collègue stagiaire ultra-performant, disponible 24/7 et qui ne se plaint jamais des tâches ingrates. Concrètement, en Corée du Sud, les employés s'en servent principalement pour :
- Chercher et résumer l'info (75,3 %) : Fini de passer des heures à éplucher des documents ou le web. L'IA déniche et synthétise l'essentiel. C'est un peu comme avoir un documentaliste personnel.
- Rédiger et éditer des textes (44,9 %) : De l'e-mail à la présentation, l'IA donne un sacré coup de pouce pour trouver les bons mots ou corriger les coquilles.
- Traduire et apprendre des langues (37,3 %) : Un Babel Fish numérique à portée de clic, qui facilite la communication au-delà des frontières linguistiques.
Mais ce n'est pas tout ! L'IA, toujours selon l'étude sud-coréenne, commence aussi à pointer le bout de son nez dans des domaines plus créatifs comme la génération d'images ou de vidéos (19,8 %) et même pour des séances de brainstorming (18,8 %).
ChatGPT mène la danse, mais la concurrence s'organise en Asie et ailleurs
Si l'on parle d'IA, un nom vient tout de suite à l'esprit : ChatGPT. Et pour cause, la plateforme est utilisée par une majorité écrasante (87 %) des professionnels sud-coréens adeptes de l'IA. C'est un peu la rockstar du moment, y compris là-bas. Mais attention, le paysage évolue vite ! D'autres acteurs comme Google Gemini (41,4 % d'utilisation en Corée) et Microsoft Copilot (15,3 %) se font une place de choix, signe que l'écosystème de l'IA se diversifie à vitesse grand V, en Corée du Sud comme ailleurs.
Certains secteurs sont d'ailleurs plus accros que d'autres au pays de la K-Pop. Les champions de l'adoption sont, sans surprise, l'IT et les logiciels (92,5 % des professionnels sud-coréens du secteur l'utilisent), suivis par les médias et la création de contenu (76,9 %) – où l'IA pour générer des images fait un tabac – et l'éducation (73,3 %). D'autres, comme la distribution ou le secteur public coréens, sont un peu plus à la traîne mais le mouvement semble général.
Productivité : le coup de boost de l'IA "made in Korea" ?
C'est bien beau tout ça, mais est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? La réponse des utilisateurs sud-coréens est un grand OUI. Pas moins de 92,6 % des employés utilisant l'IA estiment que leur productivité a augmenté. Et pour ceux qui l'utilisent quotidiennement, c'est le jackpot : 67,4 % d'entre eux parlent d'une productivité améliorée de plus de 50 % ! Autant dire que pour ces travailleurs, l'IA, c'est un peu la potion magique pour abattre plus de travail, plus vite.
Les entreprises sud-coréennes ne s'y trompent pas : 61,2 % d'entre elles encouragent désormais leurs salariés à utiliser ces outils. C'est une augmentation de 24 points de pourcentage en seulement deux ans sur le sol coréen, preuve que l'IA est perçue comme un véritable levier de performance.
Demain, tous assistés par l'IA, à la mode coréenne ?
Face à cette déferlante observée en Corée du Sud, une question brûle les lèvres : nos emplois sont-ils menacés ? Les salariés sud-coréens semblent partagés, mais plutôt optimistes. La majorité (45,7 %) pense que l'IA va remplacer certaines tâches, mais aussi créer de nouveaux rôles. Une part non négligeable (36,7 %) la voit surtout comme un assistant qui va améliorer leur efficacité. Seuls 9,3 % craignent un remplacement total de leur poste.
Fait intéressant, le sentiment d'attente (noté 7,1 sur 10 par les Coréens interrogés) dépasse celui de l'anxiété (5,9 sur 10) face à ces changements. Malgré un stress palpable pour certains face à la rapidité des évolutions et la peur de l'obsolescence, l'IA est davantage vue comme une opportunité dans ce pays féru de technologie.
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Les nouvelles compétences à l'ère de l'IA, vues de Séoul
Si l'IA s'occupe des tâches répétitives, quelles seront nos missions à nous, pauvres humains ? L'étude sud-coréenne met en lumière les compétences qui deviennent cruciales :
- La créativité et l'innovation (37,1 %) : La capacité à penser différemment, à imaginer de nouvelles solutions.
- La communication et la collaboration (34,9 %) : Savoir interagir, travailler en équipe, faire passer des messages clairs.
- La maîtrise de l'IA (34,3 %) : Comprendre comment fonctionnent ces outils pour bien les utiliser.
- L'analyse de données (33,7 %) : Savoir interpréter les montagnes d'informations que l'IA peut traiter.
En clair, l'IA pousse les travailleurs, y compris en Corée du Sud, à se concentrer sur ce qui fait notre humanité : la créativité, l'intelligence émotionnelle et la capacité à travailler ensemble.
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L'intelligence artificielle n'est plus une promesse lointaine, elle est bel et bien installée dans les bureaux en Corée du Sud, transformant la façon de travailler et la productivité. Si des défis d'adaptation et des inquiétudes subsistent, la tendance est à une collaboration homme-machine où chacun trouve sa place. Les entreprises qui, à l'instar de ce qu'on observe en Corée, sauront accompagner leurs salariés dans cette transition, en misant sur le développement des compétences humaines clés, tireront sans aucun doute leur épingle du jeu.
Alors, prêts à accueillir votre nouveau collègue virtuel ? Il se pourrait bien qu'il vous aide à vous concentrer sur ce que vous faites de mieux, et qui sait, à retrouver un peu de peps au travail, que vous soyez à Séoul ou à Paris !
Source : https://www.aitimes.kr/news/articleView.html?idxno=35053
Auteur : Jérôme Chaudier
Expert en développement web, référencement et en intelligence artificielle, mon expérience pratique dans la création de systèmes automatisés remonte à 2009. Aujourd'hui, en plus de rédiger des articles pour décrypter l'actualité et les enjeux de l'IA, je conçois des solutions sur mesure et j'interviens comme consultant et formateur pour une IA éthique, performante et responsable.